La courtine suivante, dite du Château Gaillard, ne date que de 1855-1864.
Elle rappelle le nom du premier château de Saint-Malo, construit sur ordre du roi de France Charles VI à la fin du 14e siècle et longe l'École Nationale de la Marine Marchande (restes de l'ancien Couvent des Bénédictines de la Victoire : chapelle, cloître).

On y aperçoit la statue de Surcouf le Roi des Corsaires et la Maison du Québec, témoin des nombreux échanges entre Saint-Malo et la province québécoise depuis sa découverte par Jacques Cartier en 1534.

La courtine conduit au bastion du Fort à la Reine, commencé en 1694 et surélevé en 1758.
À ses pieds se trouvent les rochers où explosa la "Machine infernale" en 1693, navire-poudrière lancé par les Anglais à l’assaut du nid de guêpes que représentait le port corsaire de Saint-Malo.

La Porte Saint-Thomas, édifiée lors du 4e accroissement de 1737-1742, donne sur la cale et la Plage de l'Éventail. Elle a conservé les anciens éléments du contrepoids de sa porte.
L'escalier conduit sur la courtine d'où la vue embrasse toute la baie jusqu'à la Pointe de la Varde.

En face, se trouvent le Fort National (1689), accessible à marée basse, et plus au large sur la droite, le Fort de la Conchée, tous deux construits sur les plans de Vauban, architecte en chef du roi Louis XIV.

La Tour Quic-en-Groigne (du 15e siècle) située près de la Porte Saint-Thomas doit son appellation à une inscription, effacée pendant la Révolution, rappelant qu’elle avait été édifiée sur ordre d’Anne de Bretagne contre l’avis des Malouins : « Quic-en-Groigne, ainsi sera, c’est mon plaisir ». Autrement dit, quelle que soit votre humeur, cette tour sera bâtie.

Le Château est situé à l’entrée de la cité historique mais détaché des remparts, le château abrite l’Hôtel de Ville et le musée municipal.
Le donjon (1424) s’appuie sur une portion de l’enceinte primitive (14e siècle).
Par le musée, on peut accéder aux tourelles de guet.



De la Tour Bidouane
au Château